L'influence de notre exemple
L’influence de notre exemple
J.N. Andrews Signes des Temps, 6ème année, n°11, mai 1882
Christ dit que ses disciples sont la lumière du monde. Il les compare à une ville qui ne peut être cachée, parce qu’elle est située sur une montagne. Ceux qui professent la religion de Jésus-Christ disent à ceux qui les entourent : « Nous avons été convertis, notre vie est conforme aux instructions de Christ, et nous l’imitons comme notre modèle. » Le monde a le droit d’observer de près la conduite de ceux qui s’appellent chrétiens. « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, dit Christ, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Matt. 5 : 16.
Si nous obéissons à la religion de Christ, notre vie sera composée d’une série de bonnes œuvres. Nous cesserons de faire le mal et nous apprendrons à bien faire. Nous garderons la crainte de Dieu devant nous dans toute notre conduite et nous ne chercherons jamais notre propre bien au dépens de celui des autres. Nous agirons envers les autres comme nous voudrions qu’ils agissent envers nous. Nous ne chercherons jamais à favoriser nos propres intérêts en prenant avantage de l’ignorance ou de la nécessité des autres. Quand nous avons l’occasion de tirer secrètement avantage pour nous, par quelque acte d’injustice, que d’autres ne peuvent voir et ne sauront jamais, nous devons nous dire : « Dieu me voit. »
Notre conduite ne sera pas seulement jugée d’après ce qu’elle paraît extérieurement. Le principe vivifiant de la religion chrétienne est la charité, et tous les actes doivent être gouvernés et inspirés par ce principe. Nous ne demanderons pas : « Combien dois-je faire ? » mais : « Combien puis-je faire ? » Notre devoir envers Dieu et envers les hommes ne doit pas être accompli avec répugnance comme si nous étions des esclaves, mais joyeusement, comme s’il nous était permis de participer au privilège le plus sacré et à l’honneur le plus élevé. Nous rechercherons les occasions de faire le bien. Au lieu de rechercher notre propre plaisir et notre profit, notre demande continuelle sera : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »
Il est dit de Christ qu’il allait çà et là faisant du bien. Ses disciples l’imiteront à cet égard. Ils seront prompts à découvrir la détresse de ceux qui sont autour d’eux, et prêts à les secourir ; ils ne seront pas retenus de faire du bien par ceux qui sont dans la peine parce que ceux qui souffrent ont pu agir injustement envers eux. Le bon Samaritain est un exemple de l’excellence de la religion de la Bible. Il trouva dans la peine un homme qu’il savait être de ceux qui méprisaient sa nation. Mais la grâce de Dieu élevait cet homme au-dessus de tout sentiment d’amour-propre et de vengeance. Il pensa seulement que le Juif blessé était un frère en détresse, et il lui vint en aide, quoique cela lui occasionnât un dérangement et de la dépense.
Le bon Samaritain représente ces gens qui se tiendront à la droite de Christ au grand jour et auxquels il donnera sa bénédiction comme l’ayant secouru lui-même lorsqu’ils avaient donné des soins aux moindre de ses disciples. Le prêtre et le Lévite qui se détournèrent de leur chemin représentent ce nombre immense de gens qui seront placés à la gauche, non point seulement parce qu’ils ont fait du mal aux autres, mais spécialement parce qu’ils n’auront fait aucun bien à leur prochain.
Si tous ceux qui se réclament du nom de Christ s’éloignaient de toute iniquité et montraient dans leur vie l’excellence de la religion de Christ, des foules de gens qui méprisent maintenant l’Évangile à cause de la vie scandaleuse de ceux qui professent de lui obéir, se convertiraient. Si ceux qui portent le nom de disciples de Christ agissaient toujours avec bonne foi, vérité, et justice, non seulement dans les grandes choses, mais aussi dans celles qui leur paraissent être de moindre importance, combien le monde estimerait différemment la religion de Christ. La vie de Christ était tout à fait dépourvue d’égoïsme, et elle a été écrite pour notre exemple, afin que nous suivions ses traces. 1 Pierre 2 : 21.
Si l’on nous dit que Christ était un être divin et que nous ne sommes que des êtres humains déchus, nous répondrons que la vie de saint Paul est un exemple qui nous montre qu’un homme qui avait les mêmes passions que nous, a pu, par la grâce de Dieu, imiter Christ. Ce que Paul a fait en imitant l’exemple de Christ, nous pouvons aussi le faire par la grâce de Dieu. Il est possible d’obéir aux instructions de St Paul, quand il dit : « Que toute aigreur, toute animosité, toute colère, toute médisance et toute malice soient bannies du milieu de vous. » Eph. 4 : 31.
Mais que doivent faire ceux qui ont péché dans toutes ces choses ? Comment le chrétien doit-il agir lorsqu’il est persuadé d’avoir commis quelque injustice dans ses transactions d’affaire ? Comment peut-il corriger le mauvais exemple qu’il a donné au monde ? Comment peut-il cesser d’être une occasion de chute pour les autres ? Cette œuvre ne peut être accomplie par la propre justification. Si nous sommes vraiment disposés à corriger nos fautes, l’Esprit de Dieu nous les remettra en mémoire ; non point toutes en un jour, mais quelques-unes à la fois ; et il nous enseignera distinctement notre devoir à la lumière de la Bible. Nous ne pouvons recevoir le pardon de nos péchés sans repentance, et nous ne pourront point nous repentir de nos péchés sans reconnaître nos fautes et les corriger. L’homme qui a pris la montre de son voisin ne peut recevoir le pardon de Dieu aussi longtemps qu’il garde cette montre.
Quand l’Esprit de Dieu nous remet en mémoire une faute que nous avons commise envers les autres, notre premier devoir est de la réparer. Si nous avons pris quelque chose injustement, ou si nous avons pris par mégarde ce qui ne nous appartient pas, notre premier devoir est de restituer ce que nous avons pris. Si nous avons tiré avantage des autres parce que les circonstances nous en donnaient le pouvoir, Dieu en a été témoin et ne le pardonnera pas avant que nous ayons fait ce qui est en notre pouvoir pour réparer le mal. Si nous affligé quelqu’un par des paroles d’aigreur ou par une fausse accusation, notre devoir de chrétien est de demander le pardon de la personne contre laquelle nous avons péché. Si nous avons négligé notre devoir envers quelque personne par égoïsme ou par méchanceté, nous avons besoin de nous repentir devant Dieu.
Une chose est nécessaire ; c’est que la grâce de Dieu règne dans nos cœurs. Nous devons nous convertir de nouveau à Dieu. Il nous est possible de posséder cette charité qui est l’accomplissement de la loi de Dieu. Lorsque ceci se manifestera dans tous les actes de notre vie, notre exemple recommandera la religion de Christ à tous ceux qui sont autour de nous.