J’entends Ses pas, mon pouls s’accélère dans l’anticipation.
J’entends Sa voix comme le bruit des grandes eaux. C’est comme un doux baume pour mon âme. Mon Bien-Aimé appelle. Se pourrait-il que ce soit moi qu’Il appelle ? Comment un espoir si précieux peut-il être nourri en mon sein ? D’où vient cette notion ? Pourquoi devrais-je être digne de Son attention – ce grand Prince, Fils Bien-Aimé du Père ?
Oserais-je espérer ? Cela ne révélera-t-il pas la folie de ma pensée ? Ne se moquera-t-on pas de mes rêves enfantins ? C’est le grand et vaillant Prince, la force et l’orgueil de Son Père majestueux ; comment se pourrait-il qu’Il m’appelle ?
Ecoute ! Entends-tu dans le silence ? Il appelle à nouveau ! Sa voix, des plus douces, pénètre l’air frais de la nuit, cherchant Son bien-aimé. Ô mon cœur, ne laisse pas de place au doute ! Ne t’expose pas aux flèches du moqueur ! Il m’appelle ; oui, c’est moi qu’Il appelle. J’entends mon nom ! Sûrement, c’est moi qu’Il appelle !
Ô mon Bien-Aimé, je suis là ! Chaque fibre de mon être vibre pour toi. Tout ce que je suis t’appartient. La foi ouvre ses ailes et s’élance avec courage sur les montagnes majesteuses recouvertes de roses et dans les vallées parfumées de lys.
Je Le vois ! Depuis le sycomore, ne peux-tu pas le voir ? Mon Bien-Aimé vient ; le désir de tous les âges vient ! Ô cher Ancien des Jours, accorde-moi la force ; mon cœur me manque de joie ; je suis submergé de délice ! Je me hâte de te présenter ma requête, auprès de mon Bien-Aimé.
Ô filles de Jérusalem, réjouissez-vous avec moi, car je vois en Lui des charmes incomparables ; Ô combien je L’aime ! Ce Prince majestueux parfumé de myrrhe et d’encens émerge de la brume. Je tourne ma tête pour Le voir, les yeux grands ouverts pour voir si vraiment Il me cherche.
C’est alors que je m’éveille. Où suis-je ? Que s’est-il passé ? N’était-ce qu’un rêve ? Me suis-je trompé par des espoirs enfantins ? C’est sûr, Il me cherche ! J’en suis certain. Prends courage, mon cher cœur. Aie confiance, ô oui, crois qu’Il te cherche.